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Les amis de Christine Pujol
24 février 2020

LA MAÎRESSE ET LE MICRO...

 

J’ai été impressionné par les programmes sur la Culture des candidats à la maire: j’ai eu l’impression que, comme pour les compositions de l’époque, ils se sont copiés les uns sur les autres.

L’attaque sur le Festival est générale : haro sur le baudet ! Et pourtant, c’est un truc qui marche. Et qui marche même très bien.

Je rappelle : A la suite des échecs des Directeurs socialistes des années soixante-soixante dix qui ont abouti à une catastrophe (La désaffection quasi complète du public pour des spectacles politiquement engagés disséminés dans les troquets des copains) avec la disparition des grands spectacles à la Jean Deschamps, alors qu’il avait enfin réussi à faire rénover en grand le Théâtre de la Cité, c’est grâce à Jean Alary, puis à Paul Barrière que le Festival a progressivement pris la tournure qu’il avait acquis vers 2005 et qui n’a pas changé d’un pouce depuis.

Si ce n’est qu’il coûte quatre à cinq fois plus cher : les tarifs du chef incontesté de la Culture sont cequ’ils sont, soutenus par ce bon Micro qui voit là, comme toujours, matière à réélection : Panem et circenses. Raymond Chésa l’avait parfaitement compris, le boulevard qu’il avait construit qui allait jusqu’au Lac de La Cavayère tellement contesté à l’époque, a servi pleinement aux successeurs qui n’ontrien inventé de plus. Bien au contraire, puisqu’ils ont même supprimé les magnifiques Médiévales qui attiraient, satisfaisaient et retenaient tant de monde.

Alors, la délocalisation des spectacles du Off dans les quartiers ou les campagnes dont font leur cheval de bataille les candidats aux municipales prêterait à sourire : on a déjà vu ça avec les enragés des années soixante. Ça suffit !

Par contre, je crois qu’il faut faire grandir cette ville.

Un grand maire (Je parle par exemple d’un Baudis ou d’un Chaban Delmas, c’est un individu (Irremplaçable bien sûr) qui voit loin. Qui a un projet sur du long terme, qui s’adapte en fonction de l’évolution de la société, certes, mais qui prend le meilleur pour ses sujets en fonction de la ville qu’il gère et en fonction des besoins analysés et compris de cette ville.

C’est quoi voir grand pour Carcassonne ?

C’est penser à ce qu’on pourrait souhaiter pour attirer plus de monde vers cette ville, qui améliorerait le quotidien de celui qui y vit, qui amènerait de l’extérieur plus de touristes et plus d’entreprises, qui justifierait aux uns de passer plusieurs jours dans la ville aux autres d’y installer définitivement leur entreprise afin d’apporter de l’argent de l’extérieur pour en faire bénéficier ceux qui  yvivent.

Car si l’on y réfléchit un peu et que j’ai déjà évoqué précédemment, il y a, en matière de Festival, les spectacles qui coûtent et ceux qui rapportent.

Lorsqu’un artiste du Nord, prend son cachet de plusieurs dizaine de milliers d’euros, il est payé par les gens du cru et emporte son argent avec lui à Paris Ou ailleurs. Perte sèche pour le département. Car en dehors des taxes et impôts prélevés sur les billets d’entrée, tout le reste ne sera pas dépensé dans le département : la Ville (Et le Festival) ne gagnent pas d’argent, ils en perdent chaque année et c’est la nébuleuse Mairie (Ou la CAC) qui épurent le trou financier. Bilan négatif. Exemple : Carcassonne.

Lorsqu’un artiste local produit un spectacle (Ce qui était le cas avec les Médiévales), l’argent que rapporte le spectacle va être dépensé sur place par les artistes locaux. Ce genre de spectacle rapporte  de l’argent, enrichit la ville. Bilan positif. Exemple : Le Puy du Fou.

Alors voir grand c’est quoi ?

On va rêver :

Deux très grands parkings à l‘Est et à l’Ouest de la ville, en bordure de rocades ou autoroutes. Deux télécabines amènent touristes, étrangers, non carcassonnais (Et s’ils le souhaitent, carcassonnais de façon générale), au centre ville et à la Cité.

Suppression du parking du Tripier où serait installée une gare du télécabine. Suppression du parking en contrebas de la porte Narbonnaise transformé en une gigantesque arène (Pourquoi pas couverte si nécessaire) où sont donnés :

- le jour deux spectacles de grande ampleur (Sur la croisade des Albigeois par exemple, sur les manifestations viticoles de 1907, sur le douloureux épisode des Martyrs de Baudrigues…) et le soir un spectacle féérique de qualité.

- si ce projet ne convient pas, construction du côté de la Fajeolle d’une grande arène de 5 à 6000 places (Le volume des arènes de Bayonne), reliés par télécabine à la Cité (qui pourrait ensuite être prolongé vers l’hôpital), proche du Stade où seraient donnés les très bruyants concerts pop de la Cité. Accès facile, grand parking à étage couvert de panneaux solaires juste à côté.

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Dans la Cité ne seraient donnés que des spectacles en rapport avec le cadre merveilleux qu’il nous offre : opéras, pièces de théâtre, danse.

Le même télécabine se dirigerait ensuite vers le centre ville : soit la gare (Où l’on déjà parlé d’un grand parkink pour les bateaux à la place de la Sernam), soit sur le parking de la Place d’armes (Ce qui obligerait les touristes à traverser le Centre ville par la seule rue piétonne de la Bastide).

Par la suite, dans les décennies suivantes, extension du télécabine vers Salvaza…

Quels sont les avantages ? Plus de bouchons aux « magnifiques rentrées » de la ville (Relire le programme Micro). Déplacement rapide et peu coûteux (Pas plus de 2 euros par exemple pour les locaux). Accès immédiat sur les lieux de travail. Aspect ludique incontestable.

Inconvénients : Le vent, la plaie du pays. Les Monuments Historiques qui ne manqueront pas de dire non au projet de façon systématique ; incompréhension de la plupart des carcassonnais qui souhaitent le changement à condition que rien ne bouge : on verra bien le résultat des prochains élections qui pourrait bien être : on prend les mêmes et on recommence.

Le coût ? Compter 8 à 10 millions d’euros le kilomètre. Il y aurait 2 million de touristes qui viendraient chaque année à la Cité. Il y en aurait bien la moitié qui emprunterait le télécabine « pour le plaisir des yeux ». A 3 euros l’aller et autant le retour. Faites vos comptes.

Toulouse va avoir le sien, et Toulouse n’est pas une destination particulièrement touristique. Les maires successifs ont créé les métros, le tramway, le télécabine… Et Carcassonne ?

Carcassonne a-t-il besoin d’un Musée d’art contemporain aux Halles ? Quelle ineptie ! Regardez les Halles de Narbonne, ouvertes tous les jours, avec leurs petits bistrots sympathiques bourrés de clients, où l’on peut s’asseoir, discuter, déjeuner (Comme aussi à Victor Hugo, à Toulouse, toujours saturé!).

Carcassonne n’est-il donc pas capable d’en faire autant ? Créer à la Place de stands vides des petits bistrots où l’on dégusterait les produits frais vendus sur place ? Quand on voit le monde qu’il y a dans nos bistrots le samedi matin au milieu des rues, ne serait-de pas plus convivial dans les Halles pour y boire, y discuter et y déjeuner ? Pourquoi pas avec les mêmes tenanciers ? Et pas seulement le samedi, mais tplusieurs jours dans la semaine ?

Il y a beaucoup à faire dans cette ville.

Et pas seulement ravaler les façades : ça c’est du niveau de la mairie actuelle. C’est une des rares Ambitions de Carcassonne. Aura-t-on l’ambition de détruire les taudis de la rue du Pont-Vieux ? Magnifique trait d’union entre la Cité et la Ville Basse ; avec un stock de poubelles éventrées et un bâtiment en ruine depuis quarante ans en face d’un Hôtel 5 étoiles ?

C’est ça le Carcassonne de Micro.

Pardonnez-moi : je pense qu’on peut voir plus loin et plus grand.

Demandez à Christine. Elle vous le dira.

 

La belette.

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Commentaires
J
a la place du telecabine je prefere largement une noria de vehicules electriques comme ceux qu'on utilise deja. Un cout bien moindre pour relier tous les sites cités (!). Apres, repenser le contenu du festival pour en faire un vrai, serait certainement une bonne chose. Le vomi de spectacles de Juillet et labando du mois d'Août sont une ineptie dont se rejouissent les sortant, financé a 50% par une donation municipale. Donc avec nos impots...
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