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Les amis de Christine Pujol
7 mars 2020

IN MICRO VERITAS…

 

L’heure des décisions approche. Les conciliabules entre partis vont bon train, les rumeurs circulent, les pronostics font sourire : en l’absence de sondages, c’est la ruée vers les hypothèses. Qui sera premier, lequel sera second et quel sera l’heureux troisième qui pourrait bien détenir les clefs de la mairie ?

Aussi, les programmes vont bon train dans nos boites aux lettres.

Hier, par exemple, alors qu’il tombait une pluie battante, un homme de main de Micro vint déposer dans ma boite à rêves son programme.

J’aime cette lecture que l’on nous distribue une fois tous les 6 ans, lorsque les candidats en piste vous font profiter de leurs propositions et de leurs promesses dont Jacques Chirac nous laissa ce superbe aphorisme (qui pourrait bien devenir maxime: « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ».

Chez Micro, c’est un peu différent : il a l’avantage de son ancienneté. Il a aussi l’avantage qu’avant lui, d’autres ont programmé des actions de grande envergue (La construction du Dôme dès 1977, la construction du nouvel hôpital initiée par Raymond Chésa, l’opération Grand Site lancée dès 1975…) dont il est facile, lorsqu’elles aboutissent 10 ou 20 ans après, voire plus, de s’en approprier l’aura.

Les mémoires sont courtes, certaines s’affaiblissent et ce n’est pas Isabelle la Belle qui me dira le contraire : j’aurais bien attendu une réaction indignée de sa part lorsque le King Micro s’appropria les plus belles réalisations initiées par son père. Mais elle aussi doit avoir une santé fragile et une mémoire à trous, ne réagissant nullement aux rodomontades de son supérieur stratégique.

On ne badine pas avec l’emploi, mais il y en a un qui ne doit guère apprécier sa paralysie mentale dans la voûte céleste qu’il a malheureusement rejoint trop tôt...

Bref. J’ai donc lu en entier le programme du Maître.

Ce qui est bien, c’est qu’il professe en permanence l’opposé de ce que tout le monde déclare. Dans le département, comme d’ailleurs, à l’extérieur de celui-ci.

Dans son Édito, ce n’est qu’autosatisfaction ; une autosatisfaction qui va même jusqu’à attribuer à ses adversaires, ce qu’ils n’ont surtout pas dit : la « transformation majeure de Carcassonne qui est aujourd’hui reconnue de tous, même par mes opposants » tient assurément du délire. Oui, pour Raymond Chésa, l’opinion reste quasi unanime aujourd’hui, pour dire qu’il fut un grand Maire. Même dans l’opposition des gens honnêtes en pensée.

Pas des fumistes de la toile...

Comme je suis très conservateur, j’ai ressorti de mes vieux tiroirs (Eux aussi usés, parfois même cussounés), les Taxes foncières dont le Maître nous dit : « En 6 ans nous n’avons pas augmenté les impôts et nous les avons même baissés de 1,5 % en 2017 ». Quel bonheur !

De quel impôt parle-t-il ? Les siens ?

Car que m’importe que la part communale ait baissé de 1,5 % en 2017 puisqu’elle a augmenté de 1,28 % en 2018 ! 

En ce qui me concerne du moins. Preuve à l’appui.

Et qu’est-ce 10 euros sur un an quand on en paye plus de 1000 de foncier à la municipalité, soit à peine… 1 %  de réduction? Quel effort fabuleux!

Et c’est de tout pareil : alors que tous les opposants se plaignent de l’immobilisme municipal chronique (Qui, honnêtement, est une bien triste réalité), il n’y a que lui pour déclarer que changer « c’est retourner en arrière, à l’immobilisme et de stopper la ville dans son élan » ! 

On s’y croirait...

Sii 47 hectares sont par exemple inscrits au PLU pour l’accueil d’entreprises nouvelles, on se demande de quelles entreprises il s’agit ? Encore un nouveau supermarché comme celui qui va finir de ruiner le centre ville, en construction route de Narbonne ? Un Darty, un Cultura, un Feu Vert qui, certes, emploient un peu de personnel, mais dont tous les bénéfices sont exportés vers la Maison mère qui n’est même pas dans le Sud du pays ?

Et quand je lis que 49 millions d’euros sont injectés chaque année dans l’économie locale durant les festivités estivales (Le Festival et la Magie de Noël je suppose), je me dis que sur budget de 100 millions d’euros annuel où on délire, ou il y a une coquille accidentellement bien placée.

Mais qui la relèvera ? Qui s’en étonnera ? Qui la rectifiera ?

Voilà, j’ai eu beau tourner les pages, je n’y ai vu que du vent, comme « l’augmentation du montant de l’amende jusqu’à 1500 euros » pour la verbalisation « pour lutter contre les décharges sauvages »… Combien de centaine de milliers d’euros avez-vous recueillis dans cette annonce superfétatoire  qui va sans nul doute enrichir notre ville? 

Alors, du vent ou du balai ? On a déjà choisi.

 

Et puis j’ai lu pareillement le programme de Christine Pujol.

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Elle, au moins, ne peut pas chanter « Nous l’avons fait ». Car ce qu’elle a fait (Alors que nous attendons depuis une décennie de pouvoir que vous fassiez quelque chose dont on puisse vous féliciter), vous n’avez pas été capable de la faire. Que je sache, elle a boosté la Cité en rachetant, en embellissant, en remplissant ses Hôtels et par là-même en y accueillant des milliers de personnes chaque année qui dépensent sur place un pécule qui reste sur place.

Avec sa simplicité et un petit brin de naïveté due à ses débuts hésitants dans cette implacable politique de marchands de tapis, elle ne vient pas nous écraser d’un déballage fouillis et incohérent de mesures dont la plupart des carcassonnais n’ont strictement rien à faire.

« Etre auprès des habitants… tout simplement ». Car il y belle lurette qu’on ne voit plus le maestro dans les réunions de quartier, à l’écoute de ceux qui souffrent et qui ne le comprennent pas.

Avoir « de la vision d’ensemble, un projet global », c’est autre chose que les petites bricoles d’un parc à vélos électriques ou d’une sensibilisation au gaspillage alimentaire ! Même si cela peut s’avérer intéressant. Après l’essentiel,bien entendu.

Proposer en priorité « La formation de nos jeunes » : n’est-ce pas du bon sens si l’on veut qu’ils ne s’expatrient pas dans d’autres villes plus dynamiques ?

« La rigueur dans la gestion » qui n’a pas été jusqu’ici une vocation première de l’édile avec les 1000 employés de mairie (ou environ) dont il se dit, au sein même de cette vaste fourmilière, « qu’un grand nombre sont plus là en remerciements de services rendus que pour y travailler » ce qui a attiré il y quelques temps la foudre d’une grande instance nationale pour l’insuffisance notoire de qualification de la plupart des employés municipaux et l’excès pas possible de personnel pour une ville de 47 000 habitants seulement. (Je ne parle même pas de la CAC où j’ai entendu dire, tout cemment, exactement la même chose, mais en plus grave, avec ps de 500 employés rémunérés aux frais de la princesse.

Et l’on peut facilement comprendre le pourquoi de l’agressivité de ces nantis qui n’entendent pas de voir demain de nouvelles figures leur demander, s’ils sont élus, de se mettre au boulot...

Une compétition entre les deux sommités qui inquiète vraiment.

 

Faisons le point : avez-vous proposé une résidence d’hébergement pour les étudiants qui manque cruellement dansnotre ville ? Avez-vous proposé des parkings écologiques aériens en remplacement des vestiges insalubres qui défigurentnotre centre ville ? Avez-vous imaginé la construction d’un télécabine qui relierait dans un premier temps Centre ville et Cité pour permettre (enfin), à des centaines de milliers de touristes de se promener sur des bords de l’Aude à réaménager, voire de se promener en bateau mouche-restaurant sur un canal du Midi qui s’impatiente de les recevoir. Comme à Toulouse, à Narbonne ou à BéziersAvez-vous songé de réduire les dépenses de vos fêtes qui ruinent nos habitants (Lorsqu’ils peuvent se les payer) ? De reconsidérer une rue piétonne moribonde où les boutiques ferment les unes après les autres ? Qu’avez-vous prévu depuis 12 ans pour rénover cette rue du Pont-Vieux qui fait honte à une ville qui se veut internationale , alors que nous proposons immédiatement d’y démolir les taudis qui s’y élèvent et d’y réhabiliter ce qui pourra l’être ? Avez-vous proposé la mise en place en mairie d’une cellule de développement et de recherche, exclusivement tournée vers l’attraction d’entreprises nouvelles qui produiraient sur place tout en enrichissant la ville ?

 

J’ai lu avec Christine un vrai programme de femme. D’une femme sincère, active, passionnée, persuasive, qui a prouvéson savoir-faire et qui veut prouver à tous qu’elle est toujours capable.

.

« Ce qui nous rend la vanité des autres insupportable, c’est qu’elle blesse la nôtre. » (La Rochefoucauld).

 

 In Christine veritas, mon brave ; in Christine veritas...

 

La Belette

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