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Les amis de Christine Pujol
5 février 2020

JE VOUS EXPLIQUE…

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JE VOUS EXPLIQUE…

 

Pascal a écrit : « Je puis douter de tout, mais pas de la réalité de mon doute ».

A priori, c’est juste : si je suis capable de douter de moi-même, c’est que je peux douter de tout ! Ça m’étonnerait que ce soit du G.L. grandeur nature. 

Les profs de philo peuvent en douter. Moi pas.

Cette phrase célèbre a été reprise par André Gide, un auteur classique que j’adore, mais qui n’a pas cité ses sources : « Je puis douter de la réalité de tout, mais pas de la réalité de mon doute ». Ce qui n’est pas tout à fait pareil: si je doute de la réalité de tout, c’est que je doute déjà de la réalité de mon doute.

L’assertion est fausse. Je préfère celle de Pascal., plus subtile et plus réfléchie Pas du Pascal D. de Tintin, bien entendu : lui il ne doute de rien. C’est peut-être pas son prénom d’ailleurs.

Mais lui, il ne doute même pas de son doute. Bref.

J’étais il y a quelques jours à Marrakech et j’ai longuement discuté avec un jeune autochtone. 

Mounir, pour ne pas le nommer.

Un soir, alors qu’il m’expliquait une sorte de Monopoly nettement amélioré qu’il avait créé ; il me dit :

« Sais-tu (On se tutoie facilement là-bas) que 1+1 = 1 .

Je me dis, ce garçon déraille : les profs de maths en France vous démontrent aisément par l’algèbre que 1+1 = 0, mais 1+1 = 1, ça, je demande à voir.

Et il m’explique :

Tu es en première et ton prof de philo te dit ceci :

« Voilà, j’ai un sujet pas facile et je vous autorise à vous associer pour que vous me rendiez une bonne copie. Vos allez vous mettre pas groupe de deux pour réfléchir et faire votre travail ».

Et il pose la question :

Commentez-moi la phrase de Pascal : « Je puis douter de tout… » Vous avez deux heures.

Et les binômes bossent chacun dans leur coin et rendent un devoir.

Un plus un = un.

J’en reste baba : je savais que ce sont les arabes qui ont inventé les chiffres mais là, c’est pire que dans les souks. 

Finalement, on fait dire aux chiffres ce qu’on veut.

 

Alors, je vous explique  mon doute:

Il y a d’abord l’argent qui coûte : à l’État ou à votre employeur.

A la fin de chaque mois, vous touchez votre paye, votre retraite, votre indemnité, votre cachet, etc...

A la fin du mois suivant, 95 % d’entre vous n’ont plus rien. Pas un pelot (Pas un pelot vient du patois normand et veut dire pas un rond). On verra après pour les 5 % restants.

Où est passé l’argent ?

Je me le demande. Et comme vous allez me dire que vous l’avez dépensé, je vais vous dire que vous avez raison. De toute façon, vous avez pas pu faire autrement.

Bravo.

Je vous explique naïvement. (Les énarques, accrochez-vous).

Que vous soyez fonctionnaire (C’est l’État qui paye) ou dans le privé (C’est votre employeur qui paye)vous allez commencer par payer votre facture de gaz et d’électricité (Avec TVA à 5,5 et TVA à 20%), votre loyer (A votre logeur qui va le déclarer aux impôts s’il est honnête et qui en payera les impôts afférents par dessus), vos impôts (Je parle pour le peu qui en payent). Puis vous allez faire les courses chez votre épicier (ou pire, dans une grande surface, je vous expliquerai pourquoi après pour pas compliquer) et vous payerez au moins 5 % de TVA en susPuis vous achèterez dans le courant du mois un chemisier, une paire de chaussettes ou un pantalon (à 20 % de TVA) chez votre marchand de fringues habituel. Vous irez une ou deux fois au restaurant (A 5 %, 10 %… ou 20 % de TVA sur les alcools) et ferez votre plein d’essence à 60 % de taxes. 

A la fin du mois vous êtes fauchés comme 95 % des français.

Mais que vont faire les professionnels chez qui vous vous êtes servis ? La même chose que vous : ils vont payer leur gaz et leur électricité, payer leur loyer, payer la même TVA sur les courses faites chez leur épicier, sur les chaussures qu’ils ont achetées, sur leur place au cinéma ou au Grand Théâtre, sur l’apéro du soir et sur le plein de gazole.

Et à la fin du mois, ils seront aussi fauchés que vous.

Et où est passé le pognon ? Je vous le demande et, si vous avez bien suivi, il est reparti de là où il était venu : à l’État.

Si vous avez pas suivi, vous reprenez à la ligne du début et vous réfléchissez bien...

Il faut comprendre quoi ? Que vous n’avez rien coûté à l’État puisqu’il a récupéré son pognon de départ (Plus celui du privé) ; vous ne lui avez rien rapporté non plus.

Par contre, si vous n’avez acheté que des produits « Made in China » et de l’essence « Made in Arabie Saoudite », l’État va s‘appauvrir du montant des factures qu’il aura à payer puisque vous n’aurez pas apporté un centime à la balance commerciale. Ah ; ma zone...

Et ceci est valable au niveau de votre foyer comme c’est pareillement pour votre ville, votre département, votre région ou la nation tout entière.

 

Bravo. Si vous en êtes arrivés ici, c’est que vous avez tout compris.

Alors, me direz vous, et les 5 % restants ?

C’est bien, vous ne vous êtes pas avez endormi contre le radiateur.

Les 5 % restants ce sont les emplois qui rapportent.

Vous êtes une grosse entreprise française (Je ne dé-Ghosn pas) : aéronautique, voitures, luxe, informatique etc. Vous produisez beaucoup, plus ou moins cher selon le marché. Vous vendez au touriste (personnel), au département (local), à la Région (régional), à l’État (national), ou aux pays du monde entier. Des produits fabriqués sur place . Il n’y en a plus beaucoup, hélas.

L’argent va venir de l’extérieur de votre ville: si vous êtes petit, vous resterez petit, si vous êtes gros, vous allez vous enrichir une fois que vous aurez tout payé.

Les riches de Macro sont donc des gens qui travaillent (ou font travailler les autres) et qui ramassent beaucoup d’argent : qu’ils redistribuent à ceux qui n’auront plus rien à la fin du mois, et/ou qu’ils thésaurisent, soit pour s’enrichir, soit pour investir.

La France est encore riche. Pas pour longtemps : elle recule d’année en année dans le peloton des pays riches.

Tout dépendra maintenant de ce que ces gens qui peuvent thésauriser vont faire de leur argent :

1°. Ils le gardent pour eux pour s’acheter (En France) maison sur la côte d’Azur, château dans le Bordelais ou le dernier modèle d’une grosse voiture « Made in France » (Faudra le prouver!). L’argent repart dans le circuit, et l’État, in fine, prendra tout.

Ou presque.

2°. Ils le dépensent à l’étranger : investissement, voyages aux Bahamas, à Honolulu ou à Dubaï : l’argent part à l’étranger qui s’enrichit au détriment du pays d’origine : ça fait fâcher Macro.

3°. Ils le placent à 5 % (Le rêve!) aux Iles Caïman, en Belgique, au Lichtenstein ou à la Bourse : les banques le soir même l’ont déjà joué sur la Casino mondial des Bourses internationales. Peu de chance qu’il reparaisse rapidement en France (Voir notre ex-Ministre du Budget et de la lutte contre l’évasion fiscale pour plus de précisions).

4°. Ils investissent pour faire grossir leur entreprise : c’est le top. Ils créent des emplois sur place, ils font rentrer en plus de l’argent frais.

 

 

Ce que Christine Pujol veut, à Carcassonne, c’est créer des emplois.

- Des emplois qui ne rapportent pas mais qui permettent à tous de vivre correctement d’où qu’ils soient et quels qu’ils soient.

- Et surtout des emplois qui enrichissent la ville : autrement dit d’entreprises qui produisent et qui apportent de l’argent frais sur la ville et le département.

Seul moyen d’investir copieusement.

 

J’espère que vous avez tout et tous compris.

G.L. dans son papier des superlatifs, vous a expliqué exactement la même chose.

Non ?

Ah bon.

Alors réfléchissez à qui vous allez confier votre bulletin de vote.

Merci de m’avoir lu.

 

La Belette

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